Samedi 26 mars 2005
Semana Santa. Changement d’heure. Laroya, village de l’Andalousie profonde pas très loin de la côte. Arrivée en MINI dorée à souhait et puant le neuf à souhait. La maison est simple. Petite, deux pièces, une principale dans le rôle du salon-cuisine, pièce conviviale où la cheminée fonctionne. Une autre où trônent deux lits: la chambre. La télé est branchée et trois kilomètres de pub s’écoulent depuis l’écran.
La circulation sanguine comparée à une autoroute embouteillée. Mais quand tu bois du lait avec Oméga-machin, le trafic routier devient fluide.
Ensuite tu mets des morceaux de poulet dans la poêle, tu apportes le frais. Quant au naturel, c’est machin qui te le donne: une sauce liquide qui ressemble à du vomis de concombre et de tomates.
Tes cheveux sont agressés? Tu dois mettre un shampoing particulier ayant la consistance d’une crème épaisse, la même qui d’habitude accompagne la tarte Tatin. Une tarte tatin qui sort du four, chaude, libérant des effluves de cannelle.
Quand on est entré dans la maison, l’odeur de détergent nous a brûlé les narines. Antonia nous a fait une visite rapide, donnant des détails sur le fonctionnement de l’électroménager ni plus, ni moins. Elle était affable mais pressée. Nous l’avions délogée de derrière le comptoir du Méson Acacia. Là-bas, j’ai demandé «nous cherchons Antonia». Tout en continuant à donner des tapes sur les touches de la caisse enregistreuse, elle m’a adressé un sourire «Tu es Arrnès?». Oui! j’ai dit. Elle a fait le tour du comptoir en s’essuyant les mains avec un torchon puis s’est présentée en nous collant deux bises.
Devant la maison, elle passe en revue sa végétation qui n’a pas supporté le rude hiver: un citronnier mort et plusieurs plantes grasses cuites à cause des dernières gelées. On peut utiliser sa terrasse si on le souhaite. Je jète un œil en direction du ciel, il est couvert et le soleil timide.
Notre proprio partie, nous ouvrons grand les fenêtres pour chasser l’odeur piquante de produit ménager. La cuisine est mise en branle pour la confection d’un repas frugal. Il était déjà une heure avancée de l’après-midi. Engloutis la salade de tomates et d’avocat, la tranche de jambon, nous préparons un sac basique en vue d’une ballade dans le village et ses alentours pour admirer le spectacle des amandiers en fleurs. Mais la pluie nous ramène rapidement au bercail. On s’attèle alors à la lecture («La poursuite du bonheur» Douglas kennedy) et à la mise en marche de la cheminée. Elle fonctionne bienque dégageant une peu de fumée. Cette présence s’ajoute à la télé qui diffuse une retransmission de la Traviata de Puccini au teatro real de Madrid.
Dans la chambre, je tombe sur le livre d’or de la maison. Je le feuillette puis appose ma contribution.
Aqui he venido. Con mis penas mas profundas del año. Los almedros en flores por un lado, unas casas antiguas por otro lado. Había una fina cortina de lluvia que caía sobre los campos verdes. Esa lluvia de color rosa daba un toque oriental al paisaje. Las heridas frescas se estaban cerrando. Dos heridas. Una provocada por el amor, otra por la muerte. Se cerraban.
Descubrir algo nuevo siempre es curativo. Tengo curiosidad por los sedentarios de Laroya: los jugadores de domino y de subasta, la iglesia de la edad media, los niños que, de noche, juegan y se pelean a gritos – con los niños, la pelea y el juego no son muy distanciados.
Recorriendo el mundo, uno busca la felicidad. Por arriba, por abajo. Otros se quedan esperando encontrarla a la vuelta de una callecita. La manera no tiene importancia.
Levantamos debates y discusiones para saber lo que diferencia un pueblo de un otro, un ser del otro. Nombramos caracteristicas, culturales, religiosas, regionales. Definimos nuestra identidad para aislarnos del todo. Pero queda claro un hecho: nunca podremos llegar a una total separacion. Hay este hilo finito que nos une los unos con los otros: estamos en busca de la felicidad.
1 commentaire:
Joli couple ! Il faut absolument que je découvre l'Andalousie :)
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