Palenque.
Aux larmes citoyens
Après
Cancun, j’ai transité à Mexico City puis Villahermosa avant de finalement loger
à Palenque. Les attentes dans les aéroports sont l’occasion de travailler.
Assise près d’une borne électrique, le fil écrasé toutes les 5 minutes sur la
moquette par les trolleys des voyageurs, surveillant de temps en temps les
écrans de contrôle, je pianote. Mais mon esprit divague progressivement., je ne
peux échapper à la tropicalité. La nuit de l’iguane? La michelada siroté sans
glaçon. Les ruisseaux de sueur qui coulent entre les épaules. Les peaux tannées
jeunes ou vieilles, couleur d’origine ou peintes par le soleil. Baffles
sursautantes dans la rue. Coccinelles de plusieurs couleurs partout. C’est le
côté rétro de Mexique. Ils adorent la W et ils ont bien raison. Bien plus
belles que les mega pick rutilantes.
Je
mange un guacamole dans mon restau préféré. Je repense à Poncho et à la tête
qu’il avait fait quand j’avais préparé un plat similaire à je-ne-sais-plus
quelle occasion. Il avait goûté, froncé les sourcils: ça du guacamole? Sans
doute n’avais-je pas mixé les avocats de la même façon et puis il manquait certainement
une dose d’épice. Mais bon, de là à me regarder comme si j’avais commis un
crime de lèse-majesté…
Je
me souviens aussi d’un retour nocturne avec San à Madrid; le chauffeur du taxi
nous avait joué «las mañanitas». C’était une soirée halloween. San était
déguisée en Shéhérazade, moi en sorcière et Mar en miss Over-Dosis. C’est
difficile d’imaginer la vie à Madrid sans eux. Nous formions une belle
brochette de locos venant du nord ou du sud, d’un continant jeune ou d’un
continent vieux, certains sans droit de résidence dans l’espace Schengen. Une
alternance de nopales, chiles, steak aux hormones, frites, baguettes, pomodoro
et chorizo. Je suis sûre que j’en oublie. Ces ingrédients aujourd’hui atomisés,
volés dans tous les sens, trempés dans une sauce piquante pour les uns, plus
suave pour d’autres.
Ce
nuage de souvenirs passe devant le grand portrait représentant des indiens
suspendu au dessus du king size dans ma chambre. Un nuage et une chanson
enregistrée et envoyée, des messages de tous bords que j’écoute, lis en
arrangeant des rendez-vous proches. Voir les heures passer à l’abri bien au
frais, en découdre avec Pakal, le chapelet des civilisations qui s’établirent
ici, être fascinée par les têtes aux traits exagérés, ne toujours pas savoir
quelles sont ces bêtes qui poussent des cris électriques dans la jungle, etc…
Activités de routards.
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leaving Cancun |
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villahermosa (transit) |
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Villahermosa (transit) |
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tout est dit |
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les grands magnas du pétrole mexiquain |
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Palenque, la plazita |
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Baile infentil de Chiapas, Palenque |
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Crâne de cervidé, templo de la calavera, Palenque |
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Le templo de las inscripciones et ses bâches |
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ruinas mayas, El Palacio, Palenque |
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Grupo de las cruces, Palenque |
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tenue camouflage |
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Un petit air d'Angkor Vat |
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